Citations

  • “Le monde appartient a ceux dont les ouvriers se lèvent tôt.”
  • “Là où les humains ne supportent plus la parole, réapparaît le massacre”
  • “C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches.”
  • “Voici deux voleurs. Celui-ci est pauvre, et vole les riches.[…] Cet autre est riche et vole les pauvres.”
  • “L'avenir est une porte, le passé en est la clé.”
  • “Le bonheur suprême de la vie est la conviction d'être aimé pour soi-même, ou plus exactement, d'être aimé en dépit de soi-même.”
  • “Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie.”
  • “La guerre a le mensonge pour fondement et le profit pour ressort.”
  • “La victoire n’est que le fruit d’une supputation exacte.”

“DOSSIER DECLASSIFIÉ GACCIO VS CANAL+ : Chronique d’un projet d’assassinat”
https://elucid.media/democratie/dossier-declassifie-gaccio-vs-canal-chronique-d-un-projet-d-assassinat/

Ariane Bilheran, docteure en psychopathologie, propose une définition qui attribue une finalité au harcèlement :
“le harcèlement vise la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe par un autre individu ou un groupe, au moyen de pressions réitérées destinées à obtenir de force de l’individu quelque chose contre son gré et, ce faisant, à susciter et entretenir chez l’individu un état de terreur”.

Moi

  • “Je suis moche et ça me va bien”
  • tortures en milieu ouvert dans les prétendus démocraties occidentales
  • privatisation de la torture, de l’élimination, du meurtre, de l’empoisonnement dans les prétendus démocraties occidentales
  • les mêmes mécanismes d'emprises dans le meurtre, la torture, le harcelement, la pédocriminalité…
  • les dérives du capitalisme dans les capitaux d'emprises du vivant, de la matiere humaine, de la vie humaine, des destinées humaines…
  • “[La torture] est liée à la construction d’une vision de l’humanité hiérarchisée.”
  • “[la torture] est opérée par des individus qui sont en état de désempathie totale avec leurs victimes. Cette désempathie a été délibérément induite, fabriquée, façonnée par les systèmes tortionnaires et par les commanditaires.”

https://www.academie-francaise.fr/lorthographe-histoire-dune-longue-querelle:
En 1673, l’Académie française demande à Eudes de Mézeray d’établir des règles pour l’orthographe française. Pour Mézeray, l’Académie doit préférer « l’ancienne orthographe, qui distingue les gens de Lettres d’avec les Ignorants et les simples femmes ». Avec cette formule de Mézeray, l’Académie définit alors une position qui sera le point de départ d’une durable accusation de « conservatisme ».

https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8

La symphonie du trou de balle par petoman

  • Bye Bye Blondie: “C’est une des familles les plus riches de la région… On accumule pas tout ce pognon en laissant ses gosses faire ce qu’ils veulent… Ils préfèrent un gosse mort plutôt qu’un fou furieux qui dilapiderait la fortune. Sinon, ça serait la débandade, tu ne te rends même pas compte des enjeux…”
  • Bye Bye Blondie: Michel dit: “Trop d’héritage, trop de réputation, on t’apprend à obéir. Sinon ils ne pourraient pas se refiler le pouvoir de père en fils sur des siècles et des siècles, t’imagines le désastre que ça serait ….”
  • Bye Bye Blondie: “Le petit producteur, ses amis, son milieu, tous bien lamentables, désagréables et prêts à nuire. Super étonnés, quand ils récoltent ce qu’ils ont semé « ah bon des gens sont fous de rage qu’on les humilie constamment ? Mais comment faire autrement ? ». Étonnés, par ailleurs, qu’on puisse leur rendre la pareille. « Nous faire du mal, à nous ? Mais pourquoi donc et qui fera vivre ces malheureux si jamais nous ne sommes plus en place ?» Gentils patrons, pimpants propriétaires. Surpris, sincèrement, qu’on puisse leur tomber dessus et réclamer réparation. Qu’ils crèvent entre eux et elle s’en tape.”
  • Baise-moi: “Elle finit toujours par bien se faire à l’idée qu’il y a une partie de la population sacrifiée; et dommage pour elle, elle est tombée pile dedans.”
  • Baise-moi: “Il a l’esprit borné et très peu inventif, la mémoire encyclopédique des gens privés d’émotion et de talent, persuadé que donner des noms et des dates exactes peut tenir lieu d’âme. Le genre de type qui s’en tient au médiocre et s’en tire assez bien, bêtement né au bon endroit et trop peureux pour déconner.”
  • Apocalypse bébé: “Les enfants sont les vecteurs autorisés de la sociopathie des parents. Les adultes geignent en faisant mine d’être dépassés par la vitalité destroy des petits, mais on voit bien qu’ils jouissent d’enfin pouvoir emmerder le monde, en toute impunité, au travers de leur progéniture. Quelle haine du monde a bien pu les pousser à se dupliquer autant ? “
  • Apocalypse bébé: “ils se défoncent pour écraser l’intelligence.”
  • Apocalypse bébé: “Tu connais l’expression « on croit mourir pour ses idées et on tue pour un baril de pétrole » “
  • Apocalypse bébé: “La vérité, je ne la connaîtrai jamais. Reste l’histoire que je me raconte, d’une façon qui me convienne, dont je puisse me satisfaire. “
  • “définition générale de la torture : torturer, c'est imposer à un sujet captif ce qui lui est intolérable.
  • “Pour énoncer le véritable mot d'ordre de la torture, il faut en renverser diamétralement la maxime de façade : ce n'est pas « Nous avons les moyens de vous faire parler » mais bien plutôt : « Nous avons les moyens de vous faire taire. »”
  • “la torture tire en partie sa force du fait de dérober à ses victimes le sens et la cohérence de ce qu'elle leur fait subir.
  • “les tortionnaires cherchent à rendre insaisissable […] leur intentionnalité.”
  • ” la désorientation ou la confusion, ce que KUBARK appelle aussi la méthode d'Alice au pays des merveilles. Son objectif est simple : « Bouleverser les attentes et les réactions conditionnées de la personne interrogée. Elle est habituée à un monde qui fait sens, tout au moins pour elle ; un monde de continuité et de logique, prévisible. Et elle s'y cramponne pour préserver son identité et sa capacité de résistance.»
  • La stratégie confusionniste prend appui sur la tendance «herméneutique» du sujet : l'élan spontané qui le pousse à faire sens de ce qu'on lui dit. Le risque est évidemment pour lui de s'épuiser dans une tâche d'interprétation sans fin.
  • La stratégie d'Alice procède donc non seulement par désorientation du sujet, mais aussi par saturation de sa puissance interprétative. Face aux non-sens dont on l'inonde, le faire s'égarer jusqu'à la folie dans une spirale d'hypothèses interprétatives aussi vaines qu'infinies. Le laisser désespérément chercher à comprendre là où il n'y a en réalité rien d'autre à comprendre que le fait qu'il n'y a rien à comprendre.
  • “Fabriquer des individus esseulés ou recroquevillés dans de petits mondes aux préoccupations à la fois vitales et mesquines, tout entiers accaparées par des nécessités matérielles ; faire s'enfermer mentalement les sujets dans des univers à quelques personnages, dont les micro-drames éclipsent ceux du monde véritable ; nous faire nous taper la tête contre les murs d'existences trop étriquées ; nous faire restreindre notre espace de pensée, de vie et de désir à celui de petites sphères qui nous prennent au jeu de leurs problèmes grossis à la loupe, de leurs vains rapports de forces ou de leurs fixations obsessionnelles dérisoires
  • Il n'y a de résistance possible que face à un oppresseur repérable. Pour qui veut supprimer la résistance, la solution la plus simple est encore de faire disparaître l'oppresseur, de le rendre introuvable. Le pari est alors que la lutte, ne se trouvant plus de cible, se retournera contre elle-même. Ce que théorise KUBARK, c'est l'enrôlement actif du sujet contre lui-même : replier le sujet sur lui-même afin d'en faire l'agent de ses propres tourments, le bourreau de soi-même. On lui demandera alors, sur un ton plein de fausse sollicitude : « Mais pourquoi donc te fais-tu ça à toi-même ? » Culpabilisation et auto-prédation marchent de pair.
  • Depuis 2008, c'est le collectivisme qui alimente, ouvertement, le néolibéralisme. Depuis, les capitalistes n'ont cessé d'atteindre des sommets d'accumulation de richesse. Ce procédé est même devenu la première ressource d'accumulation capitaliste. Pour pérenniser leurs ressources, ces néo-libéraux ont investit dans les manipulations des politiques, de l'information et des élections.
  • vers_problematique_harcelement_reseau.pdf :. Un article publié dans la Revue internationale de Criminologie et de Police technique et scientifique, vol. 49, juillet-septembre 2006, p. 350-373.
    • “Le harcèlement moral en réseau (ou harcèlement criminel) vise trois objectifs: mettre la victime en situation d’infraction pénale (complot), l’anémier ou la conduire au suicide en procédant à des intimidations diverses récurrentes et nier en même temps ces intimidations, prétextant que c’est elle qui est malade. Il peut aussi être perpétré dans l’objectif d’éliminer la personne traquée même si l’argumentation oscille toujours entre le fait que l’on assimile cette dernière à une victime imaginaire (paranoïaque, mythomane) (selon la typologie de B. Mendelsohn), tout en lui faisant comprendre que sa sécurité physique et forcément psychologique à long terme est menacée.”
    • “Les harceleurs oscillent entre croyances et devoirs”
  • Depuis les années 90, Les bourgeois se sont démesurément enrichies. En 2008, en France, les services de renseignement se sont réorganisés. Les “polices politiques” privées ont alors émergés financé par ces bourgeois cherchant a consolider leurs revenues et leurs pouvoirs. La nature de leurs services officiels est très éloigné de la réalité. L'argent achetant ou “sous-traitant” des services “illégaux”. On en voit les sommets émergé dans des affaires:
  • dans L'usage du monde: “La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir.”
    • “Et si, […], nous recherchions dans le pouvoir de vivre l’augmentation ce que l’économiste Jean-Marie Harribey (cité par Starquit) appelle la «gratuité socialement construite», c’est-à-dire «les activités humaines qui, bien qu’ayant un coût, n’ont pas de prix au sens du marché ?» . La santé, la solidarité, l’entraide, l’amour, la beauté, autant de choses auxquelles la bourgeoisie aimerait donner un prix et ouvrir de nouveaux marchés, […]“

Film Ronin, réplique: “Quand il y a un doute, c'est qu'il n'y a pas de doute.”

Nancy Huston

  • dans “l'espèce fabulatrice” essai au édition Actes Sud:
    • “Aimer quelqu’un c’est reconnaître, valoriser, activer ses histoires.”
    • “Il est beau de voir un être se détendre et s’épanouir sous l’effet de l’intérêt que nous lui portons. Notre intérêt est comme un soleil : la fleur s’ouvre peu à peu et offre ses couleurs.”
    • “La vérité (surprenante !) est qu’il est plus facile de se mettre à la place d’autrui qu’à la sienne. Pour se mettre à la place d’autrui, on n’a pas besoin de narrativité. Pour se mettre à la sienne, si.”
    • “La narrativité s’est développée en notre espèce comme technique de survie. Elle est inscrite dans les circonvolutions mêmes de notre cerveau. Plus faible que les autres grands primates,sur des millions d’années d’évolution,l’Homo sapiens a compris l’intérêt vital qu’il y avait pour lui à doter, par ses fabulations, le réel de Sens.”
    • “Aussi loin que l’on remonte dans les étymologies, de mot en mot on ne trouve que d’autres mots c’est-à-dire d’autres signes arbitraires, découpant le monde, construisant leurs objets au lieu de les trouver.”
    • “Dieu qui nomme les premiers hommes, etc., c’est une fiction. Nous ne sommes pas Sa création, Il est la nôtre.”
    • “Votre nom, aussi, est une fiction. Il aurait pu être autre. Vous pouvez le changer. Les femmes en changent souvent. En se mariant, elles passent d’une fiction à une autre.”
    • “Le baptême, le mariage : actes magiques. Toute nomination est un acte magique. Les êtres humains sont des magiciens qui s’ignorent.”
    • “L’argent est une fiction[…]”
    • “Les êtres humains sont des alchimistes qui s’ignorent : par leurs fabulations, ils transforment tout en argent c’est-à-dire en or.”
    • “Le Sens est notre drogue dure. Sous forme d’idéal politique ou religieux, elle est non seulement dure mais pure. Pour s’en procurer, certains iront jusqu’à tuer père et mère, voire à sacrifier leur propre vie”
    • “Pour disposer d’un soi, il faut apprendre à fabuler. On l’oublie après, commodément, mais il nous a fallu du temps,et beaucoup d’aide, pour devenir quelqu’un. Il nous a fallu des couches et des couches et des couches d’impressions reliées en histoires. Chansons. Contes. Exclamations. Gestes. Règles. Socialisation. Propre. Sale. Dis pas ceci. Fais pas cela. Bing, bang, bong.”
    • “Notre mémoire est une fiction. Cela ne veut pas dire qu’elle est fausse, mais que, sans qu’on lui demande rien, elle passe son temps à ordonner, à associer, à articuler, à sélectionner, à exclure, à oublier, c’est-à-dire à construire, c’est à-dire à fabuler.”
    • “Tolstoï, dans sa jeunesse, a une fois tenté d’écrire L’histoire de la journée d’hier et a abandonné au bout de quelque deux cents pages, ayant compris qu’il s’était fixé un objectif impossible.”
    • “Je jure de dire toute la vérité ? Il nous est loisible de dire des choses vraies, mais non la vérité, et surtout pas toute, même au sujet de ce qui s’est passé au cours des cinq dernières minutes dans le lieu où nous nous trouvons. On ne peut la dire car elle est infinie. Pour rester soi, on doit en oblitérer presque tout.”
    • “Chaque infime détail de votre expérience entre la vie et la mort requerrait une infinité de temps si vous deviez l’expliquer exhaustivement.”
    • “Quand le moi romancier défaille, n’arrive plus à conduire efficacement (et imperceptiblement) son travail de construction, d’ordonnance, d’invention, d’exclusion, d’interprétation, d’explication, etc., “la réalité” devient du n’importe quoi.”
    • “Les gens qui se croient dans le réel sont les plus ignorants, et cette ignorance est potentiellement meurtrière.”
    • “La paranoïa, maladie de la surinterprétation, est la maladie congénitale de notre espèce.”
    • “Le penchant inné de notre cerveau pour la narrativité, sciemment exploité depuis toujours par les Eglises, l’est de plus en plus par les médias, les partis politiques, les grandes entreprises et l’institution militaire.”
    • “Les mauvaises fictions engendrent la haine, la guerre, les massacres. On peut torturer, tuer, mourir pour une mauvaise fiction.”
    • “Le ciel, l’enfer, Dieu, l’immortalité de l’âme, les retrouvailles dans l’au-delà : balivernes, si l’on veut… mais qui ont la formidable efficacité, la formidable réalité de l’imaginaire.”
    • “Il n’y a pas le mythe d’un côté et la réalité de l’autre. Non seulement l’imaginaire fait partie de la réalité humaine, il la caractérise et l’engendre.”
    • “Une contenance, c’est ce à quoi nous tenons plus que tout.”
    • “Et ce que nous redoutons plus que tout : le ridicule. Être révélés comme ce rien, ce presque rien que nous sommes : des mammifères mortels.”
    • “Quand on maintient les gens, année après année, dans un univers de laideur et de contrainte, de misère et d'humiliation, on ne peut s’attendre à trouver en eux des interlocuteurs ouverts et souriants, à la parole nuancée.En se contentant de renforcer indéfiniment le dispositif sécuritaire autour des “fauteurs de troubles”, l’on rend en fait ceux-ci de plus en plus dangereux car de plus en plus primitifs.”
    • “Il est beau de voir un être se détendre et s’épanouir sous l’effet de l’intérêt que nous lui portons. Notre intérêt est comme un soleil : la fleur s’ouvre peu à peu et offre ses couleurs.”
    • “Le faire fait l’être.”
    • “La science nous montre que, derrière les faits, il y a non une raison mais une cause. Cela change tout.”
    • “Plus on se croit réaliste, plus on ignore ou rejette la littérature comme un luxe auquel on n’a pas droit, ou comme une distraction pour laquelle on est trop occupé, plus on est susceptible de glisser vers l’Arché-texte, c’est-à-dire dans la véhémence, la violence, la criminalité, l’oppression de ses proches, des femmes, des faibles, voire de tout un peuple. Cela vaut autant pour les PDG des grandes sociétés, les vendeurs d’armes multimilliardaires, les hommes politiques aux ambitions grandioses… que pour les petits caïds des banlieues ou les islamistes complotant fiévreusement dans les capitales européennes.Tous ces individus ont en commun une chose importante : ils n’ont pas le temps de lire.”
    • “En effet, tout bon roman est aussi une plaidoirie éthique…mais d’un type particulier.”
    • “Contrairement à nos fictions religieuses, familiales et politiques, la fiction littéraire ne nous dit pas où est le bien, où le mal. Sa mission éthique est autre : nous montrer la vérité des humains, une vérité toujours mixte et impure, tissée de paradoxes, de questionnements et d’abîmes. (Dès qu’un auteur nous assène sa vision du bien, il trahit sa vocation ro manesque et son livre devient mauvais.)”
  • dans “Cantique des plaines”, roman:
    • “Le fermier frappe sa femme – La femme frappe son enfant – L’enfant frappe le p’tit chien – Le p’tit chien frappe le chat – Le chat frappe la souris, et comme il n’y a pas le moindre morceau de fromage à l’horizon la souris n’a d’autre choix que de rester seule, se recroqueviller dans son coin et se couvrir les oreilles de ses pattes menues et trembler de toutes ses forces grises…”
    • “Si jusque-là les eaux boueuses de la pauvreté vous avaient menacés de loin en loin, maintenant du jour au lendemain elles vous submergèrent.”
    • ” la pression insidieuse était toujours là : Sois sage Paddon, tu n’es pas encore à la hauteur, mets-y un peu du tien, fais un effort, on est tous de ton côté, tous là à te soutenir, il n’est pas trop tard pour repartir du bon pied, mais on n’a rien pour rien, il faut que ce soit toi qui le désires.”
    • “Ainsi, tu appris à vivre au jour le jour et à marcher très doucement sur la mince croûte de normalité qui s’était formée sur la plaie purulente de tes espoirs. ”
    • “Au-dessous, au fond, au fin fond de toi toujours, près de l’os, il y avait la peur.”
    • “L’ironie la plus grinçante : mes enfants ont détruit mon livre et mon livre a détruit mes enfants.”

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon

  • dans “La violence des riches - Chronique d'une immense casse sociale”:
    • “nous vivons une phase d’intensification multiforme de la violence.”
    • “Mobilisés à tous les instants et sur tous les fronts, les plus riches agissent en tenue de camouflage, costume-cravate et bonnes manières sur le devant de la scène, exploitation sans vergogne des plus modestes comme règle d’or dans les coulisses.”
    • “Les riches sont les commanditaires et les bénéficiaires de cette violence aux apparences savantes et impénétrables, qui confisque les fruits du travail.”
    • “Les journalistes libéraux ne mentionnent jamais la violence des riches. Ils inversent le sens de la responsabilité en attribuant l’origine de la violence aux plus démunis et se gardent bien de mettre en cause les dégâts provoqués par les spéculateurs et la fraude fiscale.”
    • ” Les médias respectables sont ceux qui diabolisent la contestation sociale, et certainement pas ceux qui critiquent la servitude des journalistes à l’égard des puissants. L’association Acrimed s’est ainsi vu refuser le bénéfice de la défiscalisation, à hauteur de 66 % des dons consentis « au profit d’œuvres et d’organismes d’intérêt général ». ”

Friedrich Wilhelm Nietzsche

  • dans “Considérations inactuelles, deuxième série”:
    • “Il n'y a pas, dans la nature, de créature plus morne et plus répugnante que l'homme qui a échappé à son génie, et qui maintenant louche à droite et à gauche, derrière lui et partout.”

Roland Topor

  • “Même les paranoïaques ont de vrais ennemis !”
  • “J'aime bien regarder la pluie qui tombe parce que quelque chose bouge dans le paysage. Cela oblige également les gens à bouger et à râler encore plus. Si vous prenez un taxi et que vous dites ” chouette, il pleut ”, en général le chauffeur vous regarde avec une haine… ! comme si vous étiez le responsable de ce temps là. Je trouve ça chic d'être le maître du temps. Alors vous ajoutez : “J'espère que demain il pleuvra aussi ” Ah, non crie l'autre, parlez pas de malheur . Cela me rappelle Cocteau : “ Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs”“.
  • “Les religions sont peu prolixes sur cette question que j'adore : que faisait Dieu avant la création ?”
  • “Une bonne vieille bouteille de vin est aussi rare, aussi miraculeuse qu'un vieux pas con. Ca arrive, mais mieux vaut ne pas trop y compter.”
  • “Chaque jour se répéter : “Je ne serai plus jamais aussi jeune qu'aujourd'hui”.”
  • “Le treizième travail d'Hercule : trouver un emploi.”
  • “Il suffit de parler pour devenir un autre.”
  • “Sur cent milliardaires, il y a quatre-vingt-dix-neuf fripouilles. Quant au centième, si on remonte son passé, il est pas blanc.”
  • “L'humanité a besoin de sublime. Le sublime du sublime, c'est l'art. Le sublime de l'art, c'est l'avant-garde.”
  • “Une rupture est toujours douloureuse, au moins permet-elle de sauvegarder l'essentiel : conserver l'estime de l'autre, éviter le pourrissement dû à l'exaspération, raviver le désir qu'on éprouve pour le monde.”

Sighard Neckek

  • Université de Hambourg - Swiss Journal of Sociology - Fevrier 2017 - “Retour vers le futur : la reféodalisation du capitalisme moderne”: https://www.researchgate.net/publication/314191830_Retour_vers_le_futur_la_refeodalisation_du_capitalisme_moderne
    • “Le public devient alors une composante d’une culture commerciale de la consommation, et la représentation du pouvoir personnifié fait son retour en tant que relations publiques de personnes privées, puissantes économiquement et qui font passer leurs intérêts particuliers pour l’intérêt général. Emerge alors une forme moderne de représentation du pouvoir, que Habermas (1973, 68) nomme « reféodalisation de l’espace public » parce qu’elle signifie un retour, dans le cadre de la société bourgeoise, à la privatisation de l’espace public et rappelle l’époque pré-bourgeoise durant laquelle il n’y avait pas encore de séparation entre affaires publiques et intérêts privés.”
    • “Avec Habermas, nous pouvons donc parler de « reféodalisation » dès lors que, dans le paysage médiatique, le pouvoir économique de quelques-uns se traduit directement par la domination exercée sur l’espace public et que les intérêts privés déterminent les modalités de négociation des affaires publiques. Par là, il y a un brouillage de la distinction entre l’Etat et la société, et la sphère publique retombe dans un état de représentation du pouvoir qui était typique de l’ordre social prémoderne”
    • “Les diagnostics de Jürgen Habermas et de Kurt Imhof concordent en cela qu’ils identifient la prédominance d’intérêts économiques comme étant les principales forces qui ébranlent la légitimité de la sphère publique dans la démocratie. Chez Habermas, c’est la formation de monopoles économiques qui fait à nouveau pénétrer dans l’espace public des formes de pouvoir prébourgeois. Kurt Imhof a lui-même ajouté à cela – dans le sens d’un diagnostic du présent – le changement des médias en ligne poussant à la privatisation : ceux-ci créent dans le réseau Internet de nouveaux « paysages d’attention » (Imhof 2014, 327) situés au-delà de tout débat public sur des affaires générales. Dans son étude sur ce récent changement structurel, Kurt Imhof n’a pas parlé de « reféodalisation ». Peut-être le mot lui semblait-il quelque peu décalé par rapport à la modernité de la communication en ligne. Néanmoins, Google, Apple, Facebook, Microsoft et d’autres régents de l’ère du big data sont bien des exemples flagrants montrant qu’il y a belle lurette qu’au réseau d’Internet originellement distribué se sont substitués des empires privés du pouvoir médiatique digital. A l’échelle mondiale, Facebook est utilisé par quelque 1.4 milliards d’humains, mais contrôlé par une seule personne (Lanier 2015).”
    • “La thèse centrale de ma présentation consiste à dire que ce n’est pas seulement parce qu’on parle à nouveau aujourd’hui, dans les sciences sociales, d’un « changement de structure de l’espace public » empli de crises, que la notion habermassienne de « reféodalisation » acquiert une nouvelle actualité. Bien plus, je souhaite montrer qu’un changement est actuellement en cours dans de nombreux secteurs de la société, qui voit émerger à nouveau des hiérarchies et des structures de pouvoir prémodernes, dans le sillage d’une modernisation néolibérale de l’économie et de la société. Ceci non pas comme un retour aux temps anciens, mais comme un résultat paradoxal de transformations sociales qui recréent de l’ancien en tant que nouveau et qui, ce faisant, produisent des modes « néo-féodaux » de répartition de la richesse, de la reconnaissance et du pouvoir (cf. Neckel 2010 ; Neckel 2013 ; Neckel 2014 ;Neckel 2015).”
    • “Par conséquent, je distingue quatre dimensions des processus de reféodalisation dans l’ordre social actuel. Premièrement, par rapport à la structure sociale et à une transformation des inégalités sociales qui révèlent des signes évidents de féodalisation dans leur manière de favoriser le renforcement du corporatisme et la polarisation de situations sociales extrêmement différentes. Deuxièmement, au sujet de l’organisation des processus économiques et du statut des groupes dominants sur les marchés économiques, qui n’agissent pas en entrepreneurs, mais en rentiers. Troisièmement, sur le plan normatif, en tant que reféodalisation des valeurs en lien avec l’ordre de légitimation du marché de la finance capitaliste. Cela concerne essentiellement le remplacement du principe du rendement (Leistung) par les préceptes du pur succès financier, ainsi que la reféodalisation de sa reconnaissance, qui se réalise au travers des célébrités de l’ère médiatique et le mode d’exposition des people. Quatrièmement, enfin, en raison de la reféodalisation de l’Etat social, les politiques sociales publiques sont reprivatisées sous la forme de fondations et de donations et les droits sociaux se transforment en étant soumis à cette charité privée (cf. Neckel 2013, 49 ss.).”
    • “Les inégalités sociales par le bas : le retour du travail forcé”
    • “Si l’on parle de la structure sociale,on constate qu’au cours des vingt dernières années, diverses formes de reféodalisation ont émergé dans de nombreux pays capitalistes. Ce développement se traduit par des avantages importants accordés sans contreparties aux élites de la société, qui bénéficient d’une opportunité d’enrichissement unique dans l’histoire, alors que les couches inférieures ne se sont pas seulement paupérisées, mais aussi de plus en plus exposées à des conditions de travail qui ne correspondent plus aux standards modernes élémentaires en matière de relations contractuelles.”
    • “Pourtant les experts des organisations des droits humains comme Walk Free Foundation (2014) et de l’Organisation internationale du travail (OIT) sont unanimes à reconnaître que la période moderne de la globalisation est associée à un renouveau de l’esclavagisme et que celui-ci y prend une ampleur inconnue jusqu’ici. Alors que des résultats de recherches sociologiques estiment qu’entre 30 et 35 millions d’individus (parmi lesquels environ un million en Europe) vivent aujourd’hui dans des conditions de violence et de privation de droits proches de l’esclavage (cf. Bales et Soodalter 2009 ; Bales 2012 ; Walk Free Foundation 2014), l’OIT estime en 2014 qu’à l’échelle de la planète, 21 millions de personnes sont victimes du travail forcé, et présume que le nombre réel des personnes dans cette situation est en fait bien plus élevé ; c’est grâce à elles qu’on réalise un profit d’environ 150 milliards de dollars par an (cf. Datta et Bales 2013b ; OIT 2014).”
    • “Au XXIème siècle, on compte sur terre davantage de travailleurs forcés qu’il n’y en a jamais eu de toute l’histoire de l’humanité (Bales et al. 2009, VII).”
    • “On observe – en particulier dans le domaine en expansion planétaire des tâches élémentaires – une déqualification du prolétariat de service que l’on connaissait jusqu’à présent. Celui-ci tend à devenir le « dépotoir » de la société du travail moderne, dans lequel les salaires ne permettent plus d’assurer la propre subsistance, dans lequel des rapports de dépendance personnelle et non plus contractuels sont établis et dans lequel ceux qui y travaillent sont privés de toute forme de sécurité sociale, de qualification et d’ascension professionnelles, qui constituent par ailleurs la base des rapports de travail modernes. Au lieu de cela s’exerce ce que la recherche spécialisée appelle une « fatalité de statut lié au marché » (Bahl 2014), pour décrire l’absence complète de perspectives de ces travailleuses et travailleurs précarisés à l’extrême. D’un point de vue historique, le fatalisme à l’égard d’une situation sociale apparemment immuable est la caractéristique typique d’un ordre social marqué par la pauvreté de statut. Lorsque ce fatalisme de statut apparaît dans la société de marché moderne, il révèle une reféodalisation des conditions de travail. Ce sont les tendances modernes d’une marchandisation sans frontières du travail qui représentent au final un retour à des formes de catégories sociales de bas statut telles que nous les connaissions dans la période pré-industrielle.”
    • “Une nouvelle oligarchie de richesse s’est développée au sommet de la structure sociale, à la faveur d’un accroissement de patrimoine unique dans l’histoire. Cette opulence sans précédent ne s’explique pas par des principes économiques modernes comme la performance ou le mérite, la concurrence ou les succès commerciaux, comme cela serait le cas dans un ordre social capitaliste et bourgeois, mais par des stratégies de protection des privilèges dont l’origine remonte à l’ère pré-capitaliste.”
    • “Dans ce contexte, Thomas Piketty parle du retour d’un « capitalisme patrimonial » basé sur l’hyper-concentration du capital entre les mains d’une nouvelle classe oligarchique fortunée (cf. Piketty 2013, 541 ss.). La société patrimoniale d’aujourd’hui contribue au développement de structures dynastiques de pouvoir économique dans lesquelles l’héritage et le mariage jouent à nouveau un rôle essentiel, et où mettre la main sur un patrimoine élevé apporte une aisance que les études, le travail et la performance ne peuvent permettre d’atteindre (cf. Piketty 2013, 546).”
    • “C’est ainsi qu’en abordant ces formes drastiques de changement social à l’aide d’une théorie de la reféodalisation, on comprend mieux la paupérisation actuelle du travail, la résurgence de formes extrêmes d’exploitation, tout comme l’apparition de nouvelles oligarchies opulentes ainsi que la croissance d’un pouvoir dynastique.”

David Rockefeller

  • “Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire.”

Raoul Marc Jennar

  • “David Rockefeller déclarait : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » dans Newsweek, 1er février 1999. Tel est bien l’objectif de ce projet. S’il aboutit, un cycle historique commencé en 1789 avec l’affirmation selon laquelle « tous les pouvoirs émanent du peuple » se terminera, puisque désormais ce sera : tous les pouvoirs émanent des firmes privées.”

gang stalking, harcelement en reseaux et manipulations:

  • l’ingénierie sociale pour favoriser des carrières, manipuler, commettre des délits, torturer et assassiner.
  • les cibles sont empoisonnées, discréditées, harcelées:
    • empoisonner: provoquer des maladies, provoquer la paranoïa, des faiblesses physiques et psychiques, des comportements inhabituelles et bizarres.
    • discréditer: associer les comportements bizarres des empoissonnements a des identités néfastes et dangereuses pour la société, les communautés et les personnes.
    • harceler: renforce les comportements inhabituelles.Le harcelement et la torture sont justifiés par le discrédit et cela permet de recruter des harceleurs dans son entourage.

Les manipulations et les mensonges peuvent sembler fonctionner a court termes. Mais ce sont des histoires humaines limités qui ne tiennent pas longtemps face a l'infini complexité de la réalité.

Malcom X

  • 13 décembre 1964: “Si l'on n'est pas vigilant, les journaux font haïr les oppressés et aimer les oppresseurs.”

Jean Brun

  • Dans “les masques du désir”:
    • “La technique n'est pas l'expression d'une tactique biologique, elle est une véritable stratégie existentielle, une méta-physique de l'action faustienne, dans la mesure où elle implique et engendre à la fois toute une conception de l'être qui vise à ouvrir l'existant à autre chose qu'à lui-même. La technique s'efforce d'être une Grâce efficace élevant l'homme à une destination surnaturelle capable de l'arracher à lui-même.”
    • “Freud a étudié des existences névrotiques; mais, en utilisant un terme médical là où conviendrait une terminologie métaphysique, ne peut-on parler de névrose existentielle pour caractériser la condition humaine ? L'homme n'est pas un névrosé parce qu'il a telle ou telle maladie dans laquelle l'auraient plongé ses conflits inconscients, l'homme est un névrosé parce que la conscience tout entière est une maladie. L'existence, en effet, est malade d'elle-même, malade du Monde, malade du Mal, et la «santé » à laquelle elle aspire la pousse à vouloir sortir de l'univers qu'elle est à elle-même.”
  • /home/franck/dokuwiki/doc/data/pages/en_vrac/citations/accueil.txt
  • Dernière modification : 2024/01/05 15:17
  • de franck